Les rouages de la vie

 

Je me souviens de ces nuits d'été où, allongé dans l'herbe, je regardais le ciel avec les enfants de mon quartier. Tandis que nos regards admiratifs se perdaient dans l'immensité sombre et lumineuse de la voute céleste, les commentaires ne manquaient pas, les questions venaient d'elle-mêmes. Nous partagions ce que nous savions, c'est-à-dire presque rien, sur la façon dont l'univers était fait. Et nous échaffaudions des théories. Le désir fort de savoir, de comprendre, nous poussait à parler de Dieu, des extra-terrestres, de l'évolution, de l'action de l'homme sur son environnement et de ses conséquences.

La vie : derrière ce mot très court sont renfermées toutes nos interrogations. Elle est partout sur la Terre, que ce soit sur la terre ferme, dans l'air ou sous les océans, au sommet des plus hautes montagnes ou dans les profondeurs abyssales, sous le soleil brûlant des déserts ou le froid mordant des pôles, qu'elle se manifeste sous l'aspect de ces géants que sont pour nous la baleine ou l'éléphant ou sous la forme étonnante d'animaux unicellulaires, qu'elle soit de forme animale ou végétale. Elle est tout autour de nous, si prolifique que nous finissons par la trouver banale. Pourtant! Les hommes la recherche ardemment sur les autres planètes, y mettant des moyens considérables. Et jusqu'à ce jour, ils n'ont trouvé ce trésor nul part ailleurs, faisant pour l'instant de notre sol l'unique récepteur de cette incroyable aventure.

La responsabilité de préserver cet endroit fertile nous incombe-t-elle, à nous qui possédons parmi toutes les formes de vie propres à notre planète, celle qui est la plus complexe, celle qui nous dote de la faculté d'apprécier, de porter des jugements, de poser des questions, et d'agir selon une conscience ? La réponse semble évidente.