L'atmosphère nécessaire à la vie

 

Toute matière terrestre est composée d'éléments chimiques de base (voir tableau page précédente). un élément est une substance constituée entièrement d'atomes de même numéro atomique.

A t-on constaté une tendance évolutive dans ces éléments ? Non, car la plupart des atomes sont stables, alors que certains d'entre eux se transforment par désintégration en un élément stable plus simple. Ce fait est en accord avec le principe scientifique auquel on donne le nom d' entropie. Il s'agit de la tendance qu'à toute structure organique à rétrograder vers une structure moins organisée. Il n'y a jamais un gain d'ordre sans l'intervention d'une force extérieure.

Nous parlons ici de la matière inanimée, qui ne cherche pas à s'améliorer, mais qui tend vers un état de neutralisation, de stabilité, quelle que soit la période de temps envisagée. Le temps au contraire produit la décomposition, la désintégration, la corrosion, l'érosion. Il est un principe de destruction et non de construction.

Un autre principe scientifique abonde dans le même sens : l'inertie. Ce terme désigne la tendance qu'ont tous les corps à demeurer immobiles s'ils sont déjà au repos, ou, s'ils sont mobiles, à se déplacer toujours dans la même direction, à moins qu'ils ne soient soumis à l'action d'une force extérieure. De ce simple principe découle que la matière inanimée serait restée indéfiniment inerte sans l'intervention d'une force extérieure. Il est inconcevable qu'un groupe de substances tendant toutes à un état de stabilité puisse produire l'instabilité chimique permanente qui est la caractéristique même de la matière animée.

 

La vie peut-elle naître spontanément de la matière inanimée?

Francesco Redi , médecin italien du XVIIème siècle, démontra en 1668 que des vers ne pouvaient apparaître dans la viande en décomposition que si des mouches y avaient pondu au préalable.

Il plaça un morceau de viande dans trois flacons. Il boucha le premier avec un bout d'étoffe mince, le second avec un morceau de papier, et laissa le troisième ouvert. Des mouches s'introduisirent dans le flacon ouvert et s'installèrent sur la viande en décomposition. D'autres, ne pouvant entrer dans le flacon bouché par le chiffon, pouvaient cependant sentir l'odeur de la viande, et s'installèrent sur le chiffon. Le papier couvrant le troisième flacon empêchait à la fois d'entrer et de sentir la viande, et les mouches n'en approchèrent pas. Au bout de quelques temps, de petits vers apparurent sur la viande dans le flacon ouvert, et de même sur le chiffon qui bouchait le deuxième flacon. Aucun ver n'était présent sur le troisième flacon. Il devint donc clair pour les savants que les mouches avaient pondus leurs oeufs sur la viande du flacon ouvert, et que les vers en étaient nés. De même les mouches avaient déposé leurs oeufs sur le chiffon du deuxième flacon parce qu'elles sentaient la viande qu'il contenait. Le troisième flacon, ne dégageant aucune odeur de viande, n'attira pas les mouches, et donc aucun vers n'y fut observé.

Aucun ver ne se développait sur une viande protégée des mouches.

Francesco Redi

Francesco Redi (1626 - 1697)

 

 

Mais qu'en était-il des microbes dont on relevait la présence dans la nourriture même couverte? La polémique alimenta le milieu scientifique jusqu'au XIXème siècle, jusqu'à ce que Louis Pasteur ne prouve le contraire. Son expérience utilisant des ballons en col de cygne reste une des plus célèbres : un nutriment liquide en contact avec l’air libre dans un ballon ouvert par le haut est rapidement contaminé. Par contre, ce même nutriment conservé dans un ballon à ouverture en col de cygne reste exempt de contamination. Pour quelles raisons ? L’explication de Pasteur était simple : en passant dans le col de cygne, les bactéries en présence dans l’air se déposent à la surface du verre, de sorte que l’air est stérile lorsqu’il atteint la surface du liquide. Les germes qui se développent dans un ballon ordinaire ne sont pas produits spontanément par le nutriment liquide mais sont véhiculés par l’air.

Louis Pasteur

Louis Pasteur (1822 - 1895)

Cette expérience a prouvé que la vie ne pouvait provenir que d'une autre vie.

 

Ne renonçant pas à leur croyance, les évolutionnistes ont donc supposé qu'il y a très longtemps, des organismes microscopiques avaient forcément dû naître, d'une manière ou d'une autre, de la matière inerte.

Cette fois-ci, on s'imagine qu'il y a très très longtemps, la première forme de vie a été générée à partir de gaz et de substances chimiques. Voilà pourquoi le 20 Août 1975, tous les yeux étaient fixés sur Mars, car son atmosphère et son climat, bien qu'extrêmement froids et secs, rappellent plus que sur aucune autre planète ceux de la Terre. Ce jour-là marquait le départ de la mission “Viking 1” vers la planète Mars.

On se disait que l'on ne douterait plus que la vie ait pu se former sur la Terre, si l'on découvrait des traces de vie ailleurs. Pour s'assurer de n'avoir rien négligé, on organisa une seconde mission. La deuxième sonde de la mission Viking (Viking 2), décolle à destination de la planète Mars le 9 septembre 1975 à bord d'une fusée Titan III E.

Après un voyage d'un peu moins d'un an, Viking 1 se place en orbite de certification le 21 juin 1976, et elle est rejointe par Viking 2 le 9 août 1976, sur son orbite de certification.

Les deux modules d'atterrissage atterrissent sur Mars le 20 juillet pour Viking 1 et le 3 septembre pour Viking 2.

La fusée spatiale “Viking” emportait à son bord un laboratoire scientifique miniaturisé dans un cube de 30 cm de côtés, capable de mener à bien toutes les expériences que fait un laboratoire d'une grande université moderne. Cet appareil prodigieux se posa sur la surface de mars et les expériences commencèrent. L'appareil pouvait prélever des morceaux du sol, les analyser avec ses instruments ultra perfectionnés et envoyer les résultats vers la Terre. Les savants étaient sûrs que même si la vie n'y existait plus aujourd'hui, elle avait existé autrefois. On apercevait en effet sur la planète des traces d'eau, signe pensait-on qu'il avait existé des conditions semblables à celles qu'on pensait avoir existé sur la Terre. Les savants étaent donc impatients d'analyser les résultats qui parvenaient en grand nombre dans la salle de contrôle. Alors survint le choc, une déconvenue analogue à celle que subirent leurs prédecesseurs lors des expériences de Pasteur. Ils étaient tellement convaincus que la vie étaient apparue de la matière non vivante qu'il leur paraissait inconcevable que le sol martien fut stérile. On n'y trouvait non seulement aucune trace de vie, mais encore aucune preuve que la vie y eut jamais existé ! On vérifia plusieurs fois les résultats, mais la réponse fut chaque fois la même.

 

Atterrisseur Viking Ci-contre, une vue de face de l'atterrisseur avec son bras mécanique déplié. Élément essentiel de l'atterrisseur, ce bras avait pour but de creuser des tranchées à la surface de Mars et de recueillir des échantillons qui étaient ensuite distribués après tamisage entre différentes expérimentations (détecteurs de vie, chromatographe phase gazeuse, spectromètre à fluorescence).

 

 

Les scientifiques ayant commencé à réfléchir aux implications des résultats négatifs des détecteurs biologiques de Viking 1 (le sol martien serait exposé à un rayonnement ultraviolet très puissant qui pourrait détruire les molécules organiques et toutes formes de vie. Les prélèvements en surface n'ont pas d'intérêts si le sol est ainsi stérilisé), Viking 2 va donc aller chercher du sol sous des pierres, après avoir déplacé ces dernières d'un coup de bras mécanique. L'atterrisseur s'attache d'abord à soulever une pierre trop grosse pour lui, le rocher Bonneville. Mais le 8 octobre, il réussit à déplacer de 10 centimètres un rocher de 3 kg baptisé Badger, avant de le faire basculer en effectuant un déplacement latéral de son bras de 10 centimètres. Viking 2 peut alors enfin avoir accès à du sol protégé des impitoyables rayons solaires. Mais les résultats seront décevant par rapport à la peine que s'est donné l'atterrisseur. Le sol situé sous Badger ne contient pas plus de matières organiques que les échantillons prélevés sur le site de Viking 1, et les détecteurs de vie continuent à afficher des résultats négatifs.

Viking 1 fonctionnera pendant plus de six ans, jusqu'au 13 novembre 1982. Viking 2 durera un peu moins longtemps, mais continuera tout de même de fonctionner pendant un peu moins de quatre ans, jusqu'au 11 avril 1980.

Des sommes énormes avaient été dépensées (1 milliard de dollars), et on commença à se poser des questions. L'argent des contribuables semblait avoir été utilisé pour justifier la croyance de certains savants en une théorie dépourvue de base scientifique. Pour plus de détails sur la mission Viking, voir cette page sur l'exploration de Mars.


Mais si les différentes expériences citées plus haut ne font qu'infirmer l'idée que la vie provienne de la matière inerte, sur quelle théorie est donc fondée la croyance des évolutionnistes à propos de l'origine de la vie ?

 

Théorie au sujet de la naissance de la vie

Les explications données au sujet de l'origine de la vie se résument le plus souvent à des généralités du genre "La vie est le fruit de millions d'années de collisions moléculaires". Un des livres en ma possession dit ceci : "La vie a dû prendre naissance dans la mer". Un peu plus loin, dans une explication plus "poussée", ce même livre (Evolution/L'origine de la vie) reprenant la théorie d'Alexander Oparin en 1920, déclare : Il y a environ 4500 millions d'années, la terre et les océans étaient sans vie, entourés par une atmosphère d'ammoniac et de méthane. Des volcans en éruption crachaient des cendres et des roches en fusion, des orages électriques éclataient, et le soleil diffusait une chaleur intense en baignant la terre de rayons ultraviolets. Sur cette terre dépourvue de vie, des réactions chimiques eurent lieu dans les océans. Sous l'action de la foudre et des rayons ultraviolets, des substances simples se combinèrent en aminoacides, en bases organiques et en sucres, bases de la matière vivante. Puis ils s'associèrent pour donner naissance à des substances encore plus complexes, comme les protéines et les acides nucléiques (ADN et ARN). Ces éléments se concentrèrent à la surface ou sur les bords des océans. Tels quels, ils n'étaient pas encore des supports de vie, mais certains étaient certainement capables de se reproduire eux-mêmes et d'évoluer. La clé qui permit l'apparition de la vie fut la formation d'une membrane, qui enferma et concentra des groupes d'acides nucléiques et d'autres molécules complexes, réalisant une cellule simple, unité de base de tous les organismes vivants.

Richard Dawkins, dans son livre "Le gêne égoïste", rend la même explication, supposant qu'au commencement, l'atmosphère de la terre se composait de bioxyde de carbone, de méthane, d'ammoniac et d'eau. Grâce à l'énergie solaire, et peut-être aussi sous l'action des éclairs et d'explosions volcaniques, ces éléments simples se seraient décomposés puis recomposés pour former des acides aminés, qui se seraient accumulés dans les océans pour se combiner et constituer des protéines. L'océan était à ce stade une soupe organique inanimée. Puis, par accident, il se forma une molécule, remarquable, capable de se reproduire. Ces molécules se seraient ensuite combinées, puis après un nouvel accident remarquable, se seraient entourées d'une membrane protectrice constituée d'autres molécules protéiques.

En 1953, Stanley Miller a fait une expérience pour tenter de prouver cette théorie. Il a sélectionné un milieu riche en hydrogène, en méthane, en ammoniac et en vapeur d'eau pour simuler l'atmosphère terrestre primitive, et il l'a fait traverser par une décharge électrique. Résultat : il réussit a produire quelques-uns des acides aminés existants, ces fameuses briques nécessaires à la construction des protéines (voir la page "Les protéines"). Miller avait choisi cette atmosphère parce que selon lui "la synthèse des composés ayant une valeur biologique ne se produit que dans une atmosphère réductrice (sans oxygène à l'état libre). On comprend donc pourquoi notre atmosphère actuelle ne pouvait pas servir de base aux suppositions de ces évolutionnistes : l'oxygène n'aurait pas permis à un acide aminé quelconque de voir le jour. Il aurait été détruit immédiatement. Une autre atmosphère que celle que nous connaissons devait donc entourer la Terre au commencement de la vie. Miller a donc recréé cette atmosphère supposée.

Stanley MillerStanley Miller

 

Mais il reste un problème de taille : la décharge électrique que Stanley Miller a envoyé risquant de décomposer les acides aminés plus rapidement encore qu'elle ne les avait formés, il a été obligé d'installer sur son appareil une trappe destinée à recevoir les acides aussitôt après leur formation, afin de les protéger de la décharge électrique. Très bien, mais quelle est donc la trappe qui a pu s'ouvrir dans le scénario réel ? Il y a là un gros point d'interrogation. Point d'interrogation qui nécessite une réponse, puisque sans ce système protecteur; les mêmes décharges électriques qui auraient créés les acides aminés les auraient instantanément détruits. Mais ce n'est pas tout. Nous avons vu plus haut qu'il ne fallait pas d'oxygène, qui est réductrice, dans cette atmosphère primitive pour ne pas détruire les acides aminés. Mais sans oxygène, un autre scientifique, Hitching, affirme que les acides aminés auraient été détruits par les rayons cosmiques !

L'expérience réalisée par Miller et celles qui suivirent ensuite ne permettent donc pas d'affirmer que les évènements qui aboutirent à la naissance de la vie se déroulèrent de la façon décrite par les évolutionnistes. C'est pourtant cette expérience qui reste aujourd'hui le fondement de cette théorie! Cette expérience figure dans les manuels scolaires comme si elle expliquait le commencement de la vie. Pourtant, plusieurs dizaines d"années après cette expérience, on n'est pas plus avancé!

Au contraire, les polémiques vont bon train:

 

Les dilemnes

En 1991, John Horgan écrivait que "les hypothèses formulées par Miller et Urey sur l'atmosphère primitive étaient de plus en plus remises en question. En effectuant des expériences et en reconstituant par ordinateur l'atmosphère primitive, plusieurs équipes ont découvert qu'à l'origine les rayons ultraviolets du Soleil, actuellement filtrés par la couche d'ozone, auraient dissocié les gaz hydrogénés de l'atmosphère. L'activation de ces gaz (dioxyde de carbone et azote) ne produit ni des acides aminés ni d'autres précurseurs de la vie".

On n'a donc pas réussi à recréer la genèse de la vie en laboratoire. Plus encore, les hypothèses posées au sujet de l'atmosphère primitive sont en contradiction avec la réalisation de cette genèse et ne sont donc pas pas fiables.

Mais continuons le raisonnement :

Le problème des rayons ultraviolets

Les acides aminés qui, de l'avis des évolutionnistes, se seraient formés dans l'atmosphère, avaient-ils des chances d'arriver jusqu'aux océans et d'y constituer une "soupe organique"? Non pas l'ombre d'une chance. Nous l'avons dit, la même énergie qui, dans l'atmosphère, aurait provoqué la scission des composés simples aurait plus rapidement encore décomposé n'importe quel acide aminé complexe qui se serait formé. Mais supposons que, d'une manière ou d'une autre, ils aient pu atteindre les océans et éviter la destruction par les rayons ultraviolets de l'atmosphère. Que se serait-il passé ensuite?

 

Le problème de l'eau

D'après Hitching, dans l'eau, il n'y aurait pas eu assez d'énergie pour activer d'autres réactions chimiques. L'eau empêche même le développement de molécules plus complexes. Ainsi les acides aminés ne sont pas stables dans l'eau! Autrement dit, dès que les acides se seraient trouvés dans l'eau, il aurait fallu qu'ils en sortent pour pouvoir former des molécules plus importantes et évoluer pour devenir des protéines utiles à la vie. Or, une fois hors de l'eau, ils se retrouvent exposés aux rayons ultraviolets destructeurs! Donc, alors qu'on prétend que la vie est apparue spontanément dans les océans, la vérité est que les masses d'eau ne sont pas favorables aux réactions chimiques nécessaires à celle-ci. Richard Dickerson, chimiste, dit : "Comment expliquer la polymérisation (assemblage de petites molécules assurant la formation d'une plus grosse) dans un environnement aqueux (les océans primitifs) qui favorise la dépolymérisation (division d'une molécule en plusieurs molécules) par hydrolyse? Ainsi les océans auraient plutôt favorisé la décomposition spontanée que la synthèse des molécules! Ce qui signifie qu'il n'y aurait pas eu accumulation de soupe organique!

 

Le problème des acides aminés

Mais admettons que ce problème tenace n'en soit pas un, admettons l'existence de la soupe organique que la nature nous refuse : tout le monde sait qu'il existe des gants pour main droite et des gants pour main gauche. Le même phénomène existe pour les acides aminés. Cela s'appelle la chiralité. Sur la centaine d'acides aminés connus, 20 seulement entrent dans la composition des protéines, et tous sont de type "Gauche", de type L (pour Lévogyre). Les acides aminés de type "Droite" (D pour Dextrogyre) ne peuvent servir ici. Quand les scientifiques reproduisent en laboratoire les réactions qu'ils supposent s'être déroulées dans une soupe prébiotique, ils obtiennent autant d'acides aminés de type Droit que de type Gauche, ce qui n'est pas caractéristique de la vie. Même les acides aminés trouvés dans les météorites présentent une proportion plus importante de type Gauche. Comment le hasard, dans une soupe organique contenant des millions d'acides aminés, avec des dizaines de types différents d'acides aminés, va-t-il choisir la vingtaine de types nécessaires, et qui plus est de la forme Lévogyre, celle que l'on trouve dans les organismes vivants, pour les assembler de manière à former une protéine? Des évolutionnistes eux-mêmes reconnaissent qu'il y avait une chance sur 10 113 pour qu'apparaisse ainsi une molécule complexe (pour les mathématiciens, un évènement qui n'a qu'une chance de se produire sur 10 50 est une impossibilité). Mais admettons une fois de plus que l'impossibilité mathématique ait été possible (reconnaissons tout de même que depuis le début, cela commence à faire une cumul extrêmement important d'actions hasardeuses positives, toutes étant indispensables pour arriver à la vie).

 

Le problème des enzymes

De plus, une cellule vivante utilise pour fonctionner plusieurs centaines de milliers de protéines, dont deux mille sont des enzymes, ces protéines spéciales sans lesquelles la cellule ne pourrait survivre.

Quelle chance y avait-il d'obtenir toutes ces enzymes par hasard ? 10 40 000 ! Une probabilité qu'on ne pourrait pas envisager, même si l'univers tout entier était une soupe organique, selon Hoyle.

 

Le problème de la membrane

Mais en réalité la probabilité est encore beaucoup plus faible : car la cellule doit être entourée d'une membrane (constituée de protéines, de glucides et de lipides). L'évolutionniste Leslie Orgel avoue son désappointement : "les membranes cellulaires comportent des canaux et des pompes qui règlent très précisément l'introduction et le rejet d'éléments nutritifs, des déchets, des ions métalliques, etc, et ces canaux aux fonctions hautement spécifiques ont besoin pour exister de protéines particulières, des molécules qui ne pouvaient pas exister au tout début de l'évolution de la vie".

 

Le plus grand problème

Mais le plus difficile reste à venir, la constitution des acides nucléiques (ADN et ARN) : L'ADN renferme, comme on l'a vu (voir page ADN), le code génétique nécessaire à la reproduction de la cellule et à la production de protéines. Les protéines ont donc besoin de l'ADN, du code génétique complet, pour se former. Mais l'ADN a lui-même besoin d'une protéine pour se former. On se retrouve donc devant un paradoxe : lequel des deux est apparu le premier ? Aucun des deux ne pouvant apparaître sans l'autre, comment ont-ils pu se former indépendamment pour se rencontrer par hasard dans la soupe organique?

Idem pour la membrane qui ne peut se former sans protéines, l'appareil de synthèse protéique ne pouvant lui-même se former sans membrane. Ce problème rappelle le dilemne de l'oeuf et de la poule : lequel est apparu le premier ?

Par quel prodige le hasard a-t-il fait naître et se marier ces trois éléments fondamentaux, eux-mêmes constitués des éléments mentionnés plus haut ?

Croire envers et contre tout à cette théorie sans fondement scientifique ne revient-il pas à exprimer une foi quasi religieuse, du genre de celles dont se moquent précisément ceux qui rejettent toute idée d'intelligence à l'origine de la vie? Ici les faux dieux sont en blouse blanche (avec mes excuses pour ces propos excessifs). Je m'insurge non pas contre le fait que la science propose des théories comme celle de l'évolution, et cherche à en vérifier les différentes hypothèses, ce qui est à mes yeux normal dans la recherche de toute vérité, mais contre cette impression qu'on nous donne que tout est ficelé, prouvé de manière évidente. Tout principe mystérieux énoncé par une bouche "scientifique" devient parole d'évangile. Remettre en question la théorie de l'évolution est aujourd'hui de l'hérésie. Il est remarquable que les manuels d'aujourd'hui nous transportent d'une atmosphère hypothétique et d'océans aux vertus miraculeuses aux stades premiers de la vie avec une sureté et une vitesse qui font conclure que le mystère, s'il existe, est vraiment peu de chose. Des générations entières apprennent à accepter un dogme non scientifique, la science étant normalement basée sur des faits, faits qui manquent précisément ici.

Et nous ne parlons là pour l'instant que d'éléments inanimés ! Une bactérie est infiniment plus complexe que n'importe quel système inanimé connu des hommes. Il n'existe pas au monde un laboratoire capable d'égaler l'activité biochimique du plus petit des organismes vivants.

Que dire des organismes plus complexes encore ?

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