Téquila, un nom exotique pour un groupe de 4 musiciens plutôt sympas (n'ayons pas peur des mots, d'autant que personne ne me contredira).

Les débuts

Tout a commencé il y a bien des années avec la formation d'un premier groupe constitué de jeunes lycéens, qui répétaient dans la "Chapelle" du Pont-Rouge située dans la commune de Claix, dans la banlieue sud de Grenoble.

Alain essayait ses premières gammes au saxo...

... et chantait également, sous la direction bienveillante d'Alain Zabbat, pianiste déjà confirmé, lancé dans des études au conservatoire.

Venu ce jour-là en tant que simple spectateur, je fais un essai à la guitare (je crois qu'il me manque 5 ou 6 doigts pour y arriver), mais je ne fais pas encore partie de l'équipe. C'est Jean-Marc qui assure en réalité le rôle du guitariste (on voit Jean-Marc en fond d'écran de cette page sur une photo prise en 2004).

... Pascal déroulait ses premiers breaks de batterie, sous l'oeil d'un public averti, dont Rony (qu'on aperçoit au fond), et qui jouera plus tard un rôle important dans l'évolution du groupe.

Le nom de cet orchestre de l'époque ?

On peut le lire sur la grosse caisse de la batterie de Pascal : Rock and Slow.

Original n'est-ce pas ?

Rony amorce une approche timide pour s'intégrer au groupe avec le tambourin.

Pendant ce temps là, je m'essayais à la guitare dans mon coin, ne me doutant pas que nos chemins allaient de nouveau se rencontrer.

(notez la tapisserie psyché de ma chambre, style branché des années 70 : fallait avoir le coeur bien accroché).

Une vraie formation

Le temps passe...

Nous nous retrouvons en vacances (camping 0,5 étoiles à Perpignan). Ambiance bonne humeur, avec fiesta tous les jours (ou plutôt tous les soirs, parce que le jour, on émergeait du sommeil seulement lorsque les rayons ardents du soleil nous forceaient à sortir des tentes : ambiance siesta, quoi !).

Ici Pascal, qui ne doute de rien, n'a pas peur de jouer une guitare de droitier (alors qu'il est gaucher). Et oui, quand on a développé l'indépendance des mains à la batterie, rien n'est impossible ! Ouarf !

Au menu : boeuf chaque jour (ou plutôt chaque soir) avec Alain au chant, Jean-Marc à la guitare et Pascal aux congas. Camping swing quoi !

C'est au cours d'un de ces boeufs qu'on me fait la proposition d'intégrer le groupe en tant que bassiste. Mais je n'ai jamais tenu une basse de ma vie ! Il ne faut pourtant pas beaucoup d'arguments pour me convaincre. J'ai trop envie de participer à l'aventure !

Un tournant...

À la rentrée, de nombreuses choses changent. Le petit groupe passe à la vitesse supérieure. Après la rencontre de deux soeurs dynamiques (Betty et Marie), il s'agrandit et va passer du cap des petites répètes à la mise en place d'un répertoire solide qui va nous amener à nous produire en public sur les scènes des bals du samedi soir, très répandus à ce moment là.

Face à cette plus grande ambition, il faut assurer. On investit dans le matos : une première sono capable de tenir la route pour les premières scènes.

Et comme on veut être bons, Jean-Marc, Rony et moi partons nous inscrire à l'école de musique. Nous nous retrouvons dans une classe de petits à apprendre le solfège: clés de Sol et de Fa, rythmes, .... Le prof est tout content de faire la classe aux grands enfants que nous sommes, bien plus motivés que ses élèves habituels. Je ne regrette vraiment pas ces années d'apprentissage du solfège qui m'ont été des plus utiles par la suite pour créer mes propres partitions et pour m'acclimater plus facilement à différents musiciens.

La carte de l'orchestre avec son nouveau nom : Holiday's (toujours aussi original, n'est-ce pas ?).

L'orchestre compte à présent sept musiciens.

Silence... on tourne !

La photo à partir de laquelle la carte a été tirée

De gauche à droite:

Jean-Claude : basse (ici ma première, dont je ne me souviens plus la marque, achetée d'occasion, avec un manche de guitare ! et sur laquelle je prenais le jus. J'espère que le jeune à qui je l'ai donnée ne s'est pas fait électrocuter !),

Jean-Marc : guitare solo et accompagnement,

Alain : chant, saxos alto et ténor, guitare acc.,

Pascal : batterie,

Betty : chant, saxos ténor et soprano, clarinette,

Marie : accordéon, chant, claviers...

... et Rony : chant, trompette, et surtout sonorisation

(à sa gauche, Pascal ; à sa droite Betty et Marie)

7 musiciens pour un orchestre en pleine progression

Au fur et à mesure de sa progression, l'orchestre a investi dans du matériel adapté et de qualité toujours meilleure (instruments, matériels de sonorisation...) pour améliorer le son.

On voit par exemple ici la nouvelle batterie de Pascal, bien loin de celle de ses débuts !

Dans les coulisses, Rony à la sono veille au grain.

Un grand merci à Jean Ferré (qui tenait le magasin Ferré Musique à Grenoble) pour ses conseils de sonorisation et ses coups de main (il n'a pas hésité à se déplacer pour aider lors de soirées et a formé Rony à la sonorisation). Merci Jeannot !

Combien de fois Rony nous a sauvé une soirée (et donc la vie en nous évitant d'être lynchés par la foule) en retournant emprunter du matériel chez Ferré pour remplacer du matos tombé en panne au moment de la balance ! Ferré prêtait le matos les yeux fermés.

Avec Pascal qui a appris l'électricité (les seuls cours qu'il n'a pas fait sauter je crois), ils constituaient le côté techniciens. Fallait vraiment pas compter sur les autres pour ça !

Jean-Marc en plein solo sur sa Fender Stratocaster (il en est défilé des guitares entre ses doigts !)

Notez les maillots "Holiday's", que nous portions pendant les bals et autres soirées, maillots faits à l'occasion de vacances sur la côte d'azur (ce sont peut-être ces vacances qui ont inspiré le nom de l'orchestre). Une autre tenue consistait en des salopettes blanches de peintres qui nous donnaient pas forcément l'air d'artistes, mais qui plaisaient bien dans les bals populaires !

Les répétitions :

Je crois bien avoir répété dans à peu près tout ce qui peut se faire avec cet orchestre: endroits insolites bien souvent : la "Chapelle" était notre salle habituelle (malgré la réverbe importante), mais n'était pas toujours disponible. On a beaucoup répété aussi dans le garage de notre guitariste Jean-Marc, dans les sous-sols de villas (un soir les gendarmes appelés par une voisine sont venus, mais nous ont laissé continuer, jugeant qu'on ne faisait finalement pas trop de bruit), dans un local loué au rez-de-chaussée d'une tour à Grenoble (là nous nous sommes fait éjecter assez rapidement), dans une cabane en bois (au fond d'un jardin, mais pas chez F. Cabrel) !, et même dans un fourgon rallongé, (celui-là même qui nous servait à transporter le matos pour chaque soirée) !

Pascal à la Chapelle : Rock and Slow a laissé la place à Holiday's.

Un petit bonjour à Jean-Luc (ci dessous au centre avec les maracas). Il a appris à Pascal les rudiments de la batterie (et m'a appris à moi à faire l'école buissonnière) .

Il a eu également l'occasion de jouer avec nous dans des bals, en remplacement de Pascal, pendant que celui-ci accomplissait son Service national.

À gauche : Alain, au premier plan (guitare Gibson et moumoutte en peau de mouton) et moi (nouvelle basse Guild et ampli HH).

L'orchestre Holiday's tourne ainsi pendant quelques années, jusqu'à ce que les aléas de la vie lui mettent un terme.

Tous restent amis, mais pendant que les autres "se rangent", Alain, Jean-Marc et Pascal continuent à trois dans un style différent (représentations dans des restaus, bars, ...)

Pas de répit pour ces gringos !

Nouveau tournant

Les années passent jusqu'au jour où nous décidons de nous retrouver (Alain, Jean-Marc, Pascal, Rony et moi) pour aller voir ensemble un concert de Bill Deraime.

Un hommage à Billou, pour qui nous avons une grande estime (j'ai pris cette photo lors d'un de ses concerts, c'est une exclusivité de cette page).

À la sortie du concert, Alain m'invite à reprendre ma basse pour participer à une répétition du groupe, qui se nomme à présent Téquila (ah ben voilà un nom qu'il est bien !). Je me laisse tenter. Le lundi suivant, en fin de répète, Alain m'encourage à continuer, et je commence à bosser le répertoire orienté jazz blues. Il me plaît bien ce répertoire !

Je commence à "tourner" avec ce groupe "tout terrain".

Pourquoi tout terrain ?

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